vendredi 22 février 2008

Pissenlit

Alors que certains doivent se véhiculer pour faire leur marché, chez nous il suffit de sortir armé d'un couteau pour faire ses provisions de légumes verts.



Et-bien oui, c'est de la nourriture, dans le pissenlit tout est bon. Des plus jeunes à déguster en salade avec croutons aillés et petits lardons, aux boutons à mettre en omelette, jusqu'aux plus durs, à cuire comme des épinards, et utiliser en garniture de tarte salée ou accompagnés d'un jus de viande. Ceux que vous voyez là ne sont pas mes préférés, j'aime surtout les plus petits et vert-foncé avec la tige légèrement violette. Mais voilà, on ne choisit pas et cette année ce sont ceux à grandes feuilles qui semblent avoir le mieux profité des conditions climatiques.

Et même mieux, il agit à merveille sur le système lymphatique et hépatique, il épure le sang. Alors pourquoi s'en priver quand on en a des montagnes autour de la maison.

Côté goût, je parle du pissenlit sauvage, pas celui que l'on trouve sur les étals qui n'a pas vraiment de qualités gustatives en soi et prend peur au contact d'un peu d'huile de noix ou d'ail pilé et trois gouttes de vinaigre, c'est une forme d'amertume accompagnée d'un parfum douceâtre. La consistance rappelle celle du chou en salade, croquant à ferme et parfois légèrement ligneux, sa structure rebelle chatouille le palais, ce qui est plutôt plaisant.



Cru avec simplement une vinaigrette, il se glissera dans des gauffres épaisses salées pour notre plus grand plaisir. Bon, d'accord, il faut avoir le gaufrier qui va bien, les électriques à revêtement antidérapant sont nuls, il est impossible de passer la lame du couteau à l'intérieur de la gaufre pour en faire un pochon, il faut de la fonte que l'on graisse avec un morceau de lard de porc.

Dernière consigne, ne les ramassez pas n'importe-où, les parcs ou paissent des animaux sont souvent infestés de parasites, ce serait con d'attraper un truc du genre douve ou autre vermine prête à vous boulotter de l'intérieur. Ni sur le bord des routes, les dépôts de plomb, de caoutchouc et d'hydrocarbures qu'ils véhiculent risquent ne pas faire bon ménage avec nos fragiles organismes.

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