lundi 14 juillet 2008

C'est au pied du mur que l'on voit le maçon

Nombre de visions se bousculent quand au moyen de maintenir le système de retraites par répartition ; pour parler, ça parle.

L'"allongement" du temps de travail est la ligne vigoureusement prônée par les courants actuels. Les opposants, de leur côté, affirment que cette méthode n'amènera pas à l'effet escompté et signera même la fin imminente de notre exception Française.

Ben alors, qui croire ? Serait-ce la question?

À l'heure où les prestidigitateurs de l'économie sortent les quatre/huit de leur haut de forme, faudra d'abord nous dire comment ils font entrer trente-deux heures dans vingt-quatre sans mettre les salariés en pièces, les volontés économiques manquent de clarté.

Mais alors, que font-ils du développement durable ? Il a quand-même été conçu pour que l'on évolue proprement et dignement tout en alimentant raisonnablement les marchés financiers. Le résultat d'une grande idée tourne parfois à la bouffonnerie. D'un coup, tout le monde pleure. Les salaires moyens sont prêts à se damner pour une goutte d'élixir afin d'alimenter leur trottinette, les pauvres restent chez eux à faire les fonds de tiroir pour boucler les fins de mois, les entreprises prennent leurs salariés pour des pushing-balls, on colle du durable partout comme argument de vente et l'économie continue sa douloureuse dégringolade ; bonjour la recette du bonheur !

Il est clair que nous ne sommes pas dans les bonnes discussions, tirer la couverture à soi n'a plus de raison d'être dans un monde de profusion. Comme le disait si bien la pub, ce sont ceux qui en parlent le plus qui en mangent le moins. À palabrer sur le comment découper les gens en quinze, on en oublie que la vie passe et le temps trépasse. Accepter la réforme des retraites proposée ne changera pas grand-chose au cours de la vie et trier les gens par indice de pénibilité de leur emploi n'aura pas plus de chance de sortir le pays de la tourmente. L'humain est ainsi fait qu'il lui faut de grands chocs pour stimuler sa conscience.

Je ne sais pas si la question est la bonne mais je sais que chacun perd énormément de temps. Une minute est une minute, une heure est une heure, une vie est une vie, sauf que personne ne peut affirmer combien cette dernière va durer. Sauf peut-être le mec attaché sur la table d'exécution prêt à recevoir le cocktail létal au fin-fond du Texas; et encore, le lui a-t-on seulement signalé ?

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