jeudi 9 octobre 2008

Du jus pour l'auto

Pourquoi l'énergie subsidiaire, ou complémentaire c'est selon, aux hydrocarbures serait l'électricité ?
Il s'agit encore visiblement d'un "coup" économaniaque orchestré depuis bien longtemps. Cette idée de l'automobile électrique traîne depuis des décennies.


Au milieu des années 70, le rital et sa "Zagato Zele" au nom prédestiné d'ELCAR dont l'argument de vente était que le seul pétrole qu'elle ne consommerait jamais serait englouti par sa fabrication, jusqu'aux années vingt et leurs sortes de buggies de ville aux roues à rayons alimentés par des batteries, la fée électricité a toujours fait rêver.

Les progrès technologiques permettent aujourd'hui de proposer au grand public des véhicules sûrs mus par des moteurs électriques alimentés par des accumulateurs de nouvelle génération embarqués. Très bien. Il est facile de comprendre l'efficacité du système, supprimer les intermédiaires entre le réservoir qu'est une batterie et la source d'énergie, sans aucune transformation occasionnant des perte, très très bien. Mais comment vont-ils faire pour appliquer leurs satanées taxes ? Il est inimaginable de se voir fournir le véhicule avec son accumulateur pour le prix d'une automobile actuelle, le plasique d'un réservoir d'essence coûte que dalle alors qu'un réservoir à électricité doit bien valoir autant que la bagnole elle-même. Il y a de grandes chances pour que les accumulateurs soient en location et que nous nous retrouvions avec deux compteurs électriques à la maison, un pour l'électricité détaxée à usage domestique et l'autre surtaxé pour nourrir la voiture. La charge d'une batterie standard de démarrage avec un dévolteur redresseur tire de l'ordre de cinq Ampères en début de charge et environs deux vers la fin sous 12 VCC, combien va tirer la charge d'une série d'accumulateurs dont le but est de mouvoir plusieurs centaines de kilos ?

Le problème est bien là, on ne sait rien sur les modalités de cette révolution, on sait juste que 400 millions de nos impôts vont servir à promouvoir quelque-chose qui ne fera que nous coûter. Comment avoir l'assurance qu'un tel projet, s'inscrivant dans le cadre du développement durable, respectera la charte économie/écologie/social ? Les trois pôles du développement durable passent par l'exigence d'équité, notre système économique malgré les ratés actuelles ne semble pas vouloir se remettre en cause, l'écologie se radicalise poussée par la circonstance et on ne peut pas dire que les rapports sociaux soient au beau-fixe. Il est donc difficile de croire au bien-fondé d'une énième annonce totalement gratuite.

En admettant que ces millions servent à la recherche sur les énergies "propres", vu les mastodontes que sont Renault, PSA ou Électricité de France, ça m'étonnerait que l'on roule à autre chose qu'à l'électricité dans les années à venir...

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